Sab en Live : "Les anges n'habitent pas tous au paradis" de Maria P. Mischitelli aux éditions du Caïman

Connaissez-vous la série américaine « La fabuleuse Mme Maisel »? Fin des années 50 à New-York une mère au foyer découvre qu’elle a un talent pour le stand-up. Son mari Joël l’a quitté car il a eu une liaison. Elle élèvera ses deux enfants avec l’aide de ses parents. Elle tentera de se faire une place dans le monde des humoristes. Son manager sera une manageuse en costume cravate. Quant à l’équipe qui l’accompagnera elle sera essentiellement féminine. Je viens de finir la saison 5 et je me suis régalée, drôle, émouvant, engagé tout était réuni pour que je passe un bon moment. Quel lien avec le livre de Maria P. Mischitelli me direz vous ? Hormis que j’espère qu’il y aura 5 saison également tellement je me suis attachée à ses personnages. L’histoire se passe en 1939 à Los Angeles. La protagoniste principale n’est pas humoriste mais détective privée et élève seule ses deux enfants depuis qu’elle a découvert que son mari l’avait trompé avec une jeune collègue dans sa propre maison, sa propre chambre, son propre lit. Elle est aidée dans sa tâche par Norma Jean (c’est pas un homonyme ) la baby-sitter. Elle travaille au côté de Carton Crane(follement amoureux d’elle mais pas très honnête pour autant). Un jour alors qu’elle part seule pour sa première grosse affaire de meurtre, une femme en costume cravate (clin d’œil à la manageuse de Midge Maisel), va faire irruption dans sa vie, dans ses affaires, et deviendra l’assistante dont on ne peut plus se passer. Les personnages de la série n’ont cessé de faire échos avec les personnages du bouquin ou vice-versa, quoiqu’il en soit j’ai été conquise par les protagonistes. Maintenant l’intrigue : Il y a eu un meurtre dans un quartier résidentiel. Il s’agit de la femme de ménage d’un grand industriel de la région. L’assassinat à été mis en scène et les enquêteurs ont découvert une femme mexicaine allongée sur une table, dénudée, le corps offert a tous les regards, maquillée, le cœur arraché. Léna (l’enquêtrice privée) va se faire un devoir de résoudre cette affaire mais c’est sans compter sur la difficulté d’enquêter au côté de la police et de son ex-mari, d’enquêter dans les quartiers latinos, d’enquêter auprès des grands industriels, d’enquêter à L.A, d’enquêter en 1939 à l’aube de la deuxième guerre mondiale (j’ai failli écrire troisième, lapsus révélateur ???) et d’enquêter en qualité de femme. Bref rien n’est fait pour qu’elle réussisse et pourtant grâce à Suzie son « assistante » et Norma Jean sa baby-sitter, l’enquête va être menée tambour battant et des têtes vont tomber. Vous l’aurez compris j’ai adoré même si j’ai une sorte d’acidité dans la gorge, dans le ventre, dans les entrailles tellement l’environnement politique résonne avec la géo-politique, la « géo-environnementale », la « géo-citoyenneté » actuelle. Je ne sais pas si l’autrice va nous faire le plaisir d’écrire une (des) suite mais j’aurai pour ma part grand plaisir à retrouver Léna et ses compagnes dans de nouvelles aventures. A lire urgemment « Les anges n’habitent pas tous au paradis » de Maria P.Mischitelli aux Editions du Caïman

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