Philippe

C'est un problème assez complexe.

On va essayer de l'adresser un peu méthodologiquement.

Le premier élément, c'est qu'on a mis en place des observatoires qu'on n'avait pas avant.

Donc maintenant, on voit des choses qu'on ne voyait pas avant.

Je pense que pendant les conflits armés, pendant la Seconde Guerre mondiale, pendant la Première Guerre mondiale, quand il y a eu je ne sais pas combien de millions de morts... Les gens n'allaient pas bien, on est d'accord.

On ne devait pas être à la fête.

Vous voyez, la vie ne devait pas du tout être simple.

Maintenant, on la mesure et il y a un peu un processus d'auto-intoxication.

J'en parle d'antidéprime, il y a le World Happiness Report, vous savez qu'il y a un rapport qui a lieu tous les ans.

C'est très, très surprenant de voir.

Je crois que c'est la Finlande qui est en tête là ou qui est dans les top 5.

Moi, personnellement, vous me diriez d'aller vivre en Finlande.

Mais ils sont extrêmement heureux.

Et ils sont heureux parce qu'ils ont une balance entre le collectif et l'individu.

Et ça, c'est une notion très, très importante.

Le bonheur est contagieux.

C'est-à-dire, ça commence en trouvant la bonne personne avec qui on se fait des câlins très agréables, mais avec qui on fait des choses aussi, parce que, comme disait Cocteau, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour.

Mais ce qui est assez intéressant, c'est que le collectif joue beaucoup.

Peut-être qu'un des maux de notre société actuellement, c'est qu'on se voit plus mal qu'on est.

Après, il y a des populations à risque.