Matthieu Ricard

Prenons un autre exemple, une salle de concert classique où c'est à peu près calme.

Si brusquement, il y a une explosion, tout le monde se lève.

Et qu'est-ce qui se passe ?

Qu'est-ce qui se passe ?

C'est normal, parce qu'il y a un danger potentiel.

Et quand tout va bien, c'est le mode par défaut.

On n'y prête même plus attention.

Moi, c'est ce que j'ai appelé dans un chapitre de Pléiades pour l'altruisme, la banalité du bien.

comme Anna Arendt parlait de la banalité du mal, c'est-à-dire que la plupart du temps, la plupart des 8 milliards d'êtres humains se comportent de façon décente les uns envers les autres, mais ce n'est pas une nouvelle.

Donc on n'y fait plus attention.

Et en sortant d'un train, on disait « c'est génial, personne ne s'est entretué ou s'est disputé, mais si ça arrive, on va en parler longtemps ».

Moi, une fois, on m'a demandé de venir à un plateau télé.

Des fois, on me demande pourquoi vous venez.

J'ai demandé, sinon je reste tranquille.

On m'a montré, c'est pareil pour aujourd'hui.

Je suis content d'être avec toi, mais bon, vous m'avez demandé de venir, j'arrive.

Non, je ne cherche pas.

Je n'ai jamais demandé une seule fois dans ma vie d'aller sur une radio ou télé.

On m'a dit Mathieu Ricard, le moins hypermédialisé, moi.

tranquillement, franchement, je n'ai rien à cirer, sauf que partager des idées qui me sont chères et je suis très heureux de les partager avec toi.