Matthieu Ricard

Le photographe peint avec le temps et avec la lumière.

La Martine disait que la photographie, c'est l'art de peindre avec la lumière.

Salgado, l'art d'écrire avec la lumière.

Je me suis dit que c'est un très beau thème.

Je parle aussi de la lumière intérieure, la transformation des cinq poisons en cinq sagesses associées à des couleurs symboliques.

J'espère que ça peut contribuer un tout petit peu, d'une part à prendre soin de la nature et d'autre part à redonner confiance à la nature humaine.

Et encore une fois, tous les bénéfices, comme d'habitude, sont reversés à Karuna Sechen qui fête ses 25 ans cette année.

Oui, sorti ce jour-ci, c'est à la réédition.

Tu vas continuer la photo ?

C'est-à-dire que la photo, pour moi, il faut vivre là où on photographie parce que c'est des moments magiques qui arrivent.

J'ai fait un livre qui s'appelle Voyage immobile.

J'étais assis sur mon derrière pendant un an à temps de la lumière.

Je n'attendais rien.

J'étais dans mon hermitage.

Et quand il y avait ce moment magique, j'étais là.

Pour les portraits, c'est pareil.

Quand on vit dans une population, on les connaît, on gagne leur confiance.

C'est un échange joyeux.

On n'a pas l'impression d'une intrusion dans le monde de quelqu'un en lui prenant un portrait sous son nez.

Ce qui n'est pas toujours très...