Philippe

Mais avant, ce n'était pas ça.

Parce que comme les hommes partaient à la chasse ou à la guerre, ils ne revenaient pas tous.

Peut-être que ces modèles-là, compte tenu de l'interaction sociale, vont se développer.

Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que le modèle sociétal change.

Les fondamentaux y demeurent, c'est-à-dire la capacité de se créer un espace partagé avec une personne autre qui va vous compléter, va vous amener une complémentarité sur le regard de la vie.

Je pense que c'est un déterminant extrêmement important dans la stabilité globale de sa personnalité, c'est-à-dire de la carte d'identité, de l'interaction avec le monde.

Après, il y a des maladies qui vont vous faire trébucher.

Mais nous, les médecins, on est là pour prendre en charge.

Oui, alors ça, c'est le mécanisme adaptatif.

Mais je pense qu'une des stratégies, par exemple, des troisième génération, c'est de créer un accord ou de se fixer des objectifs atteignables pour générer, si vous me passez l'expression, suffisamment de bonheur au quotidien pour dire « je vais bien ».

D'accord ?

Donc, peut-être qu'une des réponses qu'on peut apporter à nos auditeurs, c'est de dire, commencez à réfléchir à ce qui vous fait plaisir.

C'est assez simpliste comme approche.

Mais si vous pouvez fixer un agenda hebdomadaire en disant, je vais me fixer trois ou quatre événements majeurs sur lesquels je sais où je vais me faire plaisir, et possiblement, si je peux les partager...

avec des gens.

C'est une cible très intéressante qui vous permet ensuite de regarder comment est votre quotidien.

Parce que, en fait, c'est jamais 0-1.

C'est-à-dire, à un moment donné, les choses se dégradent.

C'est ce délitement qui va affecter votre santé mentale.

Bien sûr, c'est pas du jour au lendemain.