Philippe

Non, mais ce qui est intéressant, c'est qu'on a dit en préambule que la fluctuation est l'essence de l'esprit humain.

C'est-à-dire, se fixer un objectif en disant tous les jours au top, c'est une bêtise.

Par contre, se fixer des repères hebdomadaires pour dire, par exemple, en fin de semaine, on devrait pouvoir se dire en passant, j'ai passé une bonne semaine, ça fait quand même du sens.

Donc après, c'est très individuel, c'est à chacun de construire un peu son bonheur.

Le bonheur, il n'est pas universel.

Mais bon, il y a quand même des déterminants qui sont assez partagés, on va dire.

Oui, oui, oui.

Et puis, je crois que ce qui est aussi important, c'est quand même valoriser le bonheur que nous fait la vie.

C'est-à-dire qu'il y a une espèce de fond d'insatisfaction.

J'ai écouté une émission ce matin sur une grande radio nationale où il y avait un mismatch, il y avait...

statisticien qui présentait un état des lieux du moral des Français et qui disait qu'il y a un désaccord entre la pensée globale en disant « tout va très mal » et la réalité des faits sur comment est-ce qu'on est en France.

Ça, c'est le prototype de choses qui altèrent votre psychologie.

Si vous vous comparez à quelqu'un de plus beau, de plus jeune ou de plus riche, ça va très mal aller.

Si vous vous regardez par rapport à des gens qui font moins bien, vous allez aller beaucoup mieux.

Donc la cible, déjà, de moduler la comparaison, c'est important.

De dire, bon, c'est déjà important d'être soi.

Et puis après, avoir un environnement suffisamment diversifié, ça vous permet d'être équilibré.

Et notre société est déstabilisante parce que les modèles de comparaison, ils sont irréels.

Donc il faut revenir un peu dans la réalité.

Merci.