Matthieu Ricard

Et le Dalai Lama disait souvent, en Occident, on pense qu'on a la liberté, mais on est tellement...

Alors maintenant, avec les algorithmes, on est encore plus formaté.

Vous mettez le main dans l'engrenage du formatage de vos opinions, etc.

Ici, les gens pensent qu'ils sont libres, mais ils sont libres comme des vis dans un pas de vis qui sont libres de tourner de plus en plus vite, mais ne sortent pas du pas de vis.

Moi, je ne suis pas abonné à ce truc-là.

Mes amis de Karuna ont des comptes parce que paraît-il que ça apporte des gens envers Karuna.

Mais ce que je veux dire, ce n'est pas du tout pour diaboliser.

Évidemment, je fais un portrait un peu, disons, extrême, mais parce qu'effectivement,

Ce n'est pas pour diaboliser, c'est pour montrer que finalement, ça aboutit à des souffrances, à des gens qui sont déconcertés, à qui se vouer.

D'où, finalement, l'origine de tous ces théories complotistes.

C'est parce que les gens ne peuvent pas se sentir dans l'incertitude.

Et nous vivons des temps d'incertitude.

Et en temps d'incertitude, ce qu'on devrait mettre davantage l'accent, c'est sur notre humanité commune.

Mais comme le cerveau, notamment, n'aime pas un état de doute,

c'est inconfortable il est bien tranché et donc quand on a des théories toutes faites qui expliquent tout et qu'on s'y tient c'est un petit peu comme on avait un truc à quoi s'accrocher et on se sent plus à l'aise même si c'est complètement déconnecté de la réalité donc c'est pas du tout encore une fois critique méprisante c'est simplement que ça fait partie des causes de la souffrance et que l'idée c'est d'essayer de remédier aux causes de la souffrance

Justement, on dit dans le bouddhisme que tout se tient à la pointe de nos aspirations.

Et ma chère mère qui avait toujours des... Attention de ce à quoi vous aspirez.

Parce que si vous voulez devenir l'homme le plus riche du monde et que vous êtes un peu malin, regardez le résultat.

Je ne vais pas citer de nom, mais il y en a un qui vient de dépasser 500 milliards.

Pourquoi ?