Virginie Leroy

trop de ces sujets-là, éventuellement un peu de ces émotions, mais ça s'arrêtait là.

Démêlez-nous un peu, où est-ce qu'on en est au niveau du collectif sociétal de ce point de vue-là ?

Oui, vaste question, mais on entend, je ne sais pas vous, autour de vous, alors vous, vous êtes psychiatre, vous avez un biais cognitif sur cet aspect-là, mais on entend quand même de plus en plus de gens nous dire « mes enfants ont des problèmes, mes enfants vont mal, de jeunes adultes, etc.

En tout cas, intéressant, quand vous parliez des jeunes tout à l'heure, on est sur quelle tranche d'âge ?

Les moins de 25 ans ?

Et ça, c'est délétère, cette comparaison permanente ?

Ce sont un peu des faux rôles modèles finalement.

Alors, est-ce qu'on peut être architecte de sa santé mentale ?

Est-ce qu'on peut véritablement muscler sa santé mentale comme un athlète le ferait avec son corps ?

Est-ce qu'on peut finalement être dans la prévention à ce niveau-là ?

Vous allez me dire que oui, évidemment.

On parle presque d'épigénétique quand on dit ça.

J'allais me référer à votre confrère psychiatre, le docteur Guillaume Fon, qui a écrit sur la psychonutrition, où effectivement, il parle quand même de rapports d'oméga qui ont des effets assez importants sur des sujets dépressifs ou anxieux dans certaines études, qui montrent que ça fonctionne assez bien.

Et pourtant, on a le sentiment de savoir tout ça, mais que passer à l'acte et vouloir changer, même pouvoir changer, c'est compliqué.

C'est comme si notre cerveau buguait à un certain niveau.

Et je m'adresse aussi, évidemment, aux psychiatres neuroscientifiques sur le cerveau.

Qu'est-ce qui fait qu'on sait qu'on doit avoir ces bonnes habitudes, mais on n'y arrive pas ?

Et là, ça nous met un peu sur cette espèce de mythe de la volonté.

Enfin, on l'appelle comme on veut, peu importe, mais...

Qu'est-ce qui fait que je n'arrive pas à passer à l'acte ?